Les pelouses et les prairies

Les pelouses sèches

Les pelouses sèches sont liées à la présence de sols peu épais, peu nutritifs, drainants et bien exposés. Ces conditions particulières permettent le développement d’une flore spécialisée très diversifiée. Les plantes ont développé des adaptations pour pallier le manque d’eau et la pauvreté du sol : les orchidées s’associent avec des champignons pour obtenir de l’azote, les plantes grasses comme les orpins stockent l’eau dans leurs feuilles…

La diversité des espèces végétales et la chaleur profitent directement aux insectes qui y trouvent une grande variété de fleurs à butiner ou à consommer. Cette abondance d’insectes nourrit bon nombre d’oiseaux et de reptiles.

Du fait d’un faible rendement agricole, les pelouses sèches sont soit abandonnées et s’enfrichent, soit fertilisées pour être rendues plus productives. L’urbanisation croissante (lotissements, zones commerciales, carrières,…) est aussi en partie responsable de la régression de leurs surfaces.

Plus d’un quart des espèces protégées en France vivent sur les pelouses sèches, dont 50 à 75% de la superficie a disparu depuis le début du XXe siècle.

Natura 2000 permet de financer des chantiers de restauration de ces milieux et encourage des pratiques favorables à leur maintien, comme le pâturage extensif.

Les prairies naturelles

Les prairies naturelles sont riches et diversifiées, en particulier en espèces de plantes. En fonction de l’hydromorphie du sol, on peut trouver soit des espèces semblables à celles des pelouses sèches, soit des espèces caractéristiques des zones humides.

Les haies et arbres isolés ont un rôle dans le fonctionnement de l’écosystème, un intérêt paysager et un intérêt majeur pour les éleveurs : ombre pour les animaux lorsque les prairies de fauche sont pâturées en fin d’été, perchoirs pour les rapaces (prédateurs des campagnols), zones de refuges pour les insectes pollinisateurs…

Ces surfaces en herbe concourent aussi à la préservation de la qualité des eaux superficielles et souterraines.

La gestion agricole extensive (pâturage adapté, fauche tardive, faible quantité d’intrants organiques et minéraux) est le levier essentiel du maintien de cette diversité. La fauche a lieu en juin, voire en juillet pour les prairies les plus tardives. Un apport d’engrais trop important fera diminuer la diversité, car certaines espèces de plantes disparaîtront.