Les milieux rocheux sont le bastion des espèces pionnières. Rares et localisés en Petite Montagne, ils sont très souvent associés aux forêts.
Les milieux rocheux
Les falaises sont des habitats très particuliers, puisque verticaux, où une faune et une flore spécialisées, adaptées aux conditions extrêmes, ont élu domicile. La flore se développe dans les fissures et les trous, s’installant ainsi sur très peu de terre (oseille en écusson, orpins, fougères…). La faune (faucon pèlerin, grand-duc d’Europe…) adopte des stratégies pour vivre sur des milieux verticaux : le vol, des griffes puissantes, un besoin d’espace vital réduit…
Les éboulis, stabilisés ou non, offrent de nombreux interstices pouvant accueillir la faune (lézards, serpents, insectes…) et la flore pionnière très spécialisée.
Allant de 3 mètres à plus de 6 kilomètres de long, plus de 200 grottes, cabornes, lésines, gouffres, rivières souterraines et pertes criblent la Petite Montagne. Ces milieux souterrains sont caractéristiques d’un relief calcaire rongé par les eaux au cours des millénaires : le karst. Ils abritent quelques organismes troglodytiques adaptés à cet habitat extrême, qui n’en sortent jamais ou alors par accident. D’autres espèces trouvent refuge dans les grottes durant une partie de leur cycle de vie (chauves-souris, papillons, reptiles, amphibiens, lynx, chat forestier…).
Les carrières de roche massive créent des falaises artificielles qui sont parfois colonisées par des espèces rupicoles (qui vivent sur les falaises). Les anciennes carrières de sable sont des habitats secondaires pour des espèces inattendues comme l’hirondelle de rivage – qui creuse des terriers en haut du front de taille – ou le crapaud calamite – qui se reproduit dans les mares temporaires formées dans les dépressions…