La forêt sous ordonnance ?

Les maladies, souvent dues à des organismes non autochtones, ont des conséquences importantes sur les milieux forestiers. L’exemple le plus marqué en Petite Montagne est la chalarose du frêne commun. Depuis quelques années, les épicéas subissent des attaques de scolytes qui dégradent rapidement l’état sanitaire des plantations.

L’intensification de la gestion forestière – par la plantation de résineux, la gestion en futaie régulière, les coupes rases ou les coupes précoces – a pour effet de diminuer la biodiversité en forêt. À l’inverse, la gestion de peuplements diversifiés, avec coupes étalées dans le temps, tend vers une productivité importante tout en maintenant la richesse biologique du milieu et son équilibre.

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Lettre d’info 2020

Au sommaire de cette troisième lettre Natura 2000, vous trouverez des éléments d’information sur :

  • le dispositif d’évaluation d’incidences Natura 2000,
  • le stage 2021 concernant la présence de chauves-souris dans le bâti,
  • les résultats des études sur les milieux forestiers et les petites chouettes de montagne,
  • l’animation des MAEC et d’un groupe de travail “prairies et parcours”.

 

Bonne lecture !

 

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L’œil des falaises

Un œil vous guette du haut des falaises, le chasseur cherche sa proie. Le Faucon pèlerin est prêt à fondre en piquets ultra rapides sur les oiseaux dont il se nourrit (généralement entre 150 et 250 km/h, pouvant aller jusqu’à 389 km/h).

La femelle pond 3 à 4 œufs en février-mars. Généralement, seuls un à deux jeunes arriveront à la maturité sexuelle 20 mois plus tard.

Toutes les falaises abritant la reproduction de l’espèce dans le Jura sont protégées par un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB).

Faucon pèlerin

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La souris des cavernes

Quand on parle de grottes, on pense très souvent aux chauves-souris. C’est pas faux, mais pas complètement juste non plus !

En Franche-Comté, on dénombre 28 espèces de chauves-souris  dont une vingtaine présentes en Petite Montagne. Certaines espèces ne se rencontrent jamais ou extrêmement rarement en cavité. D’autre espèces se réfugient dans les grottes durant une partie de leur cycle de vie (hivernation, mise bas ou reproduction…). On les retrouve accrochées au plafond des cavités, dans les fissures ou entre les stalactites.

Ces espèces fragiles, craignant le dérangement, colonisent aussi les milieux forestiers, les ponts, les combles d’églises, les caves de maisons et parfois les toitures.

Chauve-souris

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L’agent immobilier des forêts

Il est un oiseau qui creuse des appartements spacieux accueillant de nombreux locataires. Le Pic noir, plus grand pic d’Europe (45 cm de haut et 68 cm d’envergure), se nourrit d’insectes présents dans le bois mort et les arbres vivants.

Il joue un rôle majeur dans la forêt :

  • limitation des insectes xylophages (mangeurs de bois) dans les arbres sains ;
  • participation à la dégradation du bois mort en facilitant le travail des organismes saproxylophages (mangeurs de bois mort) ;
  • renouvellement annuel de loges dans les arbres sains qui servent ensuite à une grande diversité de faune (oiseaux, chiroptères, martres, écureuils, insectes…).

Pic noir

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Le bois mort grouille de vie !

Ce bois que l’on voit au sol ou sur pied n’est pas perdu pour tout le monde. Tout un écosystème dépend de cette source de nourriture : champignons, mousses, insectes, oiseaux… Ces espèces saproxyliques (qui se nourrissent ou vivent dans le bois mort) dégradent la matière ligneuse et servent elles-mêmes de nourriture aux autres espèces forestières.

Une grande partie de la biodiversité forestière dépend du bois mort.  Ainsi le volume et la variété du bois mort en forêt sont de bons indicateurs de la biodiversité forestière.

Certains contrats Natura 2000, appelés « îlots de sénescence », favorisent, par la non intervention sur une longue durée, la présence de bois mort sur pied et au sol.

Bois mort au sol

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Un punk dans la mare !

Il est des créatures étranges, mais celle-ci est un mélange entre un punk fluo, un lézard nageur et une nourrice attentive : le Triton crêté !

Le plus grand de nos tritons locaux, il arbore un ventre jaune-orangé ponctué de noir et le mâle, en période de reproduction, est coiffé d’une grande crête dorsale.

Cet habitant, rare en Petite Montagne, se reproduit dans les mares prairiales et la femelle enroule les œufs un à un dans des feuilles de la végétation aquatique pour les dissimuler aux prédateurs.

Triton crêté

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Tel est trompé qui croyait prendre

Moins extravagantes que celles de vos maisons, les orchidées sauvages n’en sont pas moins fascinantes : des pétales délicats aux détails d’une finesse remarquable, une symbiose avec un champignon pour leur croissance, des adaptations pour la pollinisation…

Qu’elles soient militaires, moustiques ou pyramidales, les orchidées supportent mal la fertilisation des terres et apprécient la chaleur des pelouses.

Pour assurer leur pollinisation, les orchidées imitent l’odeur, la forme et la coloration des femelles d’insectes. Le mâle ainsi “trompé“ va de fleur en fleur et y dépose les boules de pollen. Ainsi, l’Ophrys abeille, par exemple, dupe les abeilles solitaires mâles qui tentent de se reproduire.

Orchis militaire

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Un accro des gentianes

On connaît tous la gentiane liquide, mais certains la consomment solide… C’est le cas de l’Azuré de la croisette.

Ce papillon a un cycle de reproduction original : au mois de juin-juillet, le papillon pond ses œufs sur les fleurs de la Gentiane croisette, ou parfois de la grande Gentiane jaune. Après l’éclosion, la larve se nourrit de la fleur, puis se laisse tomber au sol et imite les cris d’une espèce de fourmis rouge. Les fourmis la recueillent et la nourrissent dans la fourmilière pendant l’hiver. Aux beaux jours, la larve se transforme en chrysalide puis en papillon et sort de la fourmilière pour recommencer un nouveau cycle.

L’espèce ne peut donc survivre que dans un milieu où la plante hôte et fourmis sont présentes, conditions qui rendent l’espèce vulnérable.

Azuré de la croisette

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